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La Garance Voyageuse, revue du monde végétal
Edition : La Garance Voyageuse
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goupil 69 La Garance Voyageuse
revue du monde végétal

Depuis plus de 14 ans, l'équipe de La Garance Voyageuse poursuit son aventure au cœur du monde végétal. Au fil des saisons, elle édite une revue centrée sur la vulgarisation, la diversité et l'approche sensible du monde végétal. Elle réunit tous les trimestres amateurs, curieux de nature, connaisseurs et botanistes. Aujourd'hui ce sont 16 000 lecteurs qui partagent ce même horizon végétal aux thèmes les plus variés. Des rubriques consacrées aux plantes sauvages ou cultivées présentent des portraits de plantes, de parcs, ainsi que des actualités nature, des analyses de livres, des brèves, stages et sorties botaniques, à tous les passionnés, petits et grands du monde végétal. Avec 3 800 abonnés, la revue représente la principale réussite de l'association et constitue la tâche la plus importante et la plus mobilisatrice. Elle réussit à combiner qualité et accessibilité des informations à travers une ligne éditorial écologiste. Sa présentation originale donne une large place au dessin.

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...

Créée en 1988, à l'initiative d'un groupe d'amis souhaitant faire partager leur passion pour la nature, l'association La Garance Voyageuse rassemble aujourd'hui 850 adhérents principalement en France. Durant ces premières années d'existence, La Garance s'est principalement consacrée à la réalisation de sa revue ; elle a développé peu à peu d'autres domaines d'activités. Ses diverses compétences assurent des actions ponctuelles dans le domaine de l'environnement, de l'éducation, et de la protection de la nature... Pour continuer, elle a besoin du soutien et de la participation du plus grand nombre... Alors n'hésitez-pas à rejoindre l'association, adhérez !

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L'association La Garance Voyageuse édite, depuis 1988, une revue de vulgarisation botanique trimestrielle "La Garance voyageuse, revue du monde végétal"... Elle réussit à combiner qualité et accessibilité des informations à travers une ligne éditorial écologiste. Sa présentation originale donne une large place au dessin. Chaque trimestre la revue présente de nombreuses informations sur les usages pratiques et la reconnaissance de la flore, la pédologie, la conservation des espèces... et des rubriques d'actualités, des présentations de livres...


N° 41
Spécial TOURBIERES ;
Plantes carnivores
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N° 42
Voyages de plantes ; La marine et les végétaux ; Plantes textiles

N° 43
Thé vert ; Ronce ; l'Arganier ; Rhododendron


N° 44
Légende du Sorbier ; Cardère ;
La saison des racines

N°45
Spécial FORETS


N° 46
Tomate ; prés salés ; Henné ;
la forêt des Mayas

N°47
Quinquina ; Capucine ; Gingembre ; Arbousier


N° 48
Spécial PLANTES INVASIVES

N° 49
Liberté de culture ; Calfatage ; Micocoulier ; Arbres et embruns


N° 50
Absinthe ; Chypre ; Harpagophytum ;
Maitrank ; Le Thym

N° 51
Mycorhizes ; Le Souchet ; Bois tropicaux
La Cites ; Conte


N° 52
Spécial PLANTES MAGIQUES

N° 53
Dossier pelouses sèches ; Plantes magiques de Polynésie ; Bruno Manser, défenseur des forêts tropicales


N° 54
Dossier brevetabilité du vivant ; La pomme de terre ; Les plantes suite à la marée noire ; L'Hysope

N° 55
L'Argousier ; Les encens ;
Le sirop d'argouse


N° 56
Spécial FORETS TROPICALES

N° 57
Les plantes et le fromage ; Les trognes ;
Le monde des algues

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Le Monde des algues


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La Garance Voyageuse est une association Loi 1901 qui s'est donnée comme objectif initial de faire connaître, d'étudier et de protéger le monde végétal. Ses diverses compétences assurent des actions ponctuelles dans le domaine de l'environnement, de l'éducation, et de la protection de la nature. C'est aussi un siège social situé en Lozère (Sud-Est du massif central, France) qui recèle une grande source de documentation de plus de 1 900 ouvrages et 150 revues.


La Garance Voyageuse
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Tel : 04 66 45 94 10
garance@wanadoo.fr

Le Monde des Algues

Texte de Renaud BURROWES / Dessins de Frédérique FERNANDEZ
avec l'aimable autorisation de La Garance Voyageuse

Au-delà des macro-algues d'eaux douces ou salées, bien connues de tous, les algues présentent une formidable diversité que ce soit par le nombre d'espèces ou par leur forme et leur biologie. Rencontre avec des végétaux bien étonnants...

© Frédérique Fernandez
Alaria esculenta (L.) Greville est une espèce comestible
du littoral de l'Atlantique Nord


Apparues, il y a probablement plus de trois milliards d'années, des algues (les algues bleues) furent les premiers organismes photosynthétiques présents à la surface du globe. D'abord microscopiques, les algues ont évolué vers des formes plus complexes pour atteindre aujourd'hui un niveau de diversité élevé : on compte environ 30 000 espèces actuellement réparties en 11 embranchements.

Les "algues" : une grande variété de formes et de tailles

Les algues peuvent être définies comme des organismes photosynthétiques, n'ayant pas de véritable tige, racine, feuille ou tissus conducteurs, dont les cellules reproductrices sont produites dans des "cystes" et qui ne produisent pas de fleur. Elles sont généralement inféodées aux milieux humides bien qu'on puisse en trouver à peu près partout, même dans des milieux particulièrement hostiles (déserts, glaciers...). Cette définition reste cependant très vague, car on trouve groupés sous l'appellation d'algues, des organismes eucaryotes (dont les cellules possèdent un noyau) ou procaryotes (dont les cellules ne possèdent pas de noyau), uni ou pluricellulaires, solitaires ou coloniaux, mobiles ou fixés, comestibles ou toxiques et qui ont colonisé tous les milieux. Leur taille varie de moins d'un micron (0.6 µm pour l'algue bleue Prochlorococcus) à plusieurs dizaines de mètres (l'algue brune Macrocystis peut mesurer 45 m, soit 85 millions de fois plus grand que Prochlorococcus ! ).

© Frédérique Fernandez
Le genre Macrocystis regroupe les plus grandes algues du monde qui poussent surtout en zone subantarctique et en Californie. Ici, Macrocystis integrifolia Bory de Saint-Vincent.


De plus, dans le langage courant on regroupe sous le terme d'algues des organismes qui n'ont pas de lien de parenté direct : une ulve (algue verte) est beaucoup plus proche phylogénétiquement d'un pommier que d'une laminaire (algue brune) ce qui n'empêche pas de considérer l'ulve et la laminaire comme des algues en raison du partage de nombreux caractères. Les algues ne constituent donc pas un groupe naturel et sont dispersées sur les différentes "branches" de "l'arbre de la vie". Nous traiterons, ici essentiellement, des trois groupes de macroalgues susceptibles d'être récoltées par les promeneurs à marée basse : les "algues brunes" ou Phéophycées, les "algues rouges" ou Rhodophycées et les "algues vertes" qui appartiennent à plusieurs groupes systématiques dont certains contiennent également les mousses, les fougères et les plantes à fleur. Nous mentionnerons néanmoins les "algues bleues" ou Cyanobactéries et un groupe que nous nommerons ici les "autres algues microscopiques" qui inclue plusieurs embranchements aux noms plus ou moins barbares (Glaucocystophyta, Cryptophyta, Dinophyta, Chlorarachniophyta...) qu'il nous est impossible d'aborder en détail, mais qui ne peuvent être ignorés en raison du rôle écologique ou économique fondamental de certains d'entre eux comme, par exemple, les diatomées.

© Frédérique Fernandez

Algue phytoplantonique (Coccolithophoridée), grossie1200 fois.
Les Coccolithophoridées faont 7 à 15 microns de diamètre et vivent un peu partout
au large des côtes mais surtout en zone tropicale.


Contrairement à une idée reçue, il n'y a aucun lien direct entre la couleur d'une algue et son appartenance à tel ou tel embranchement. Une "algue bleue" peut être de couleur noire ou rouge et certaines "algues rouges" ont une fâcheuse tendance à avoir une couleur plus ou moins brunâtre, voire franchement verte. En fait on ne peut classer une algue avec certitude qu'après un examen microscopique attentif nécessitant une étude approfondie de sa croissance, de sa reproduction et de sa cytologie (étude de la structure, des propriétés, de l'activité et de l'évolution des cellules vivantes) par l'utilisation de colorants spécifiques.

De même, l'idée selon laquelle les algues se répartissent sur l'estran en ceintures successives selon un gradient surface-fond (vertes, puis brunes, et rouges) en réponse à une variation de la quantité de lumière reçue doit être abandonnée. Il suffit d'ailleurs d'observer une flaque d'eau à marée basse pour constater qu'elle héberge différents embranchements d'algues. En effet, les algues ne se répartissent pas uniquement en fonction de la quantité de lumière qu'elles reçoivent, mais également en fonction de nombreux facteurs, comme la compétition interspécifique, la prédation ou leur plus ou moins grande résistance à l'émersion, aux contraintes mécaniques du ressac et aux variations de salinité.

Des algues dans nos assiettes...

Les algues constituent indirectement une part importante de notre régime alimentaire. Les gélifiants et émulsifiants que nous consommons quotidiennement dans les produits laitiers sont des extraits d'algues. Par exemple, les codes E 401 à E 405 apposés sur les étiquettes de crèmes desserts correspondent à des alginates extraits d'algues brunes (laminaires). Les gélifiants E 406 (agars) sont extraits d'algues rouges du genre Gelidium et les carraghénanes (E 407) sont extraits de Chondrus crispus qui pour cette raison est appellé carragheen outre Manche ou goémon blanc en Bretagne.

© Frédérique Fernandez Les Himanthalia sont utilisés depuis peu dans l'alimentation humaine et commercialisés en France sous le nom de "haricots" ou "spaghettis de mer".

Dans certains pays asiatiques, des algues fraîches ou séchées, riches en divers éléments tels que vitamines et oligo-éléments sont à la base de nombreux plats traditionnels. Chaque Japonais consomme environ 4 kg d'algues par an et les noms commerciaux des espèces comestibles (Kombu pour Laminaria, Nori pour Porphyra, Wakamé pour Undaria) trahissent leur origine asiatique.

A côté de ces utilisations alimentaires, les algues sont également à la base de nombreux produits cosmétiques et thérapeutiques. Elles peuvent être utilisées pour traiter des carences protéiques (Spirunina platensis, la célèbre spiruline) ou des problèmes circulatoires (Delesseria sanguinea). Leur forte teneur en iode permet leur utilisation pour le traitement des carences en iode. La littérature scientifique indique que plusieurs centaines d'espèces d'algues pourraient renfermer des molécules ayant une activité antibactérienne, antifongique, antitumorale ou vermifuge. Elles sont également utilisées en grande quantité en thalassothérapie et entrent dans la composition de cosmétiques (crèmes, masques...). De manière plus anecdotique, certaines algues sont capables de produire des hydrocarbures (Botryococcus 6raunü) et d'autres sont utilisées en exploration spatiale pour synthétiser l'oxygène indispensable aux spationautes.

Face à tant de potentialités et de domaines d'utilisation, il est compréhensible que beaucoup d'entreprises investissent dans la culture de ces végétaux. Ainsi, sur le seul continent asiatique, d'importantes surfaces côtières sont dévolues à cette aquaculture.

© Frédérique Fernandez
Récolte artisanale d'algues du genre Caulerpa en Asie.


En 1994, 90 % des 7 637 721 tonnes d'algues fraîches utilisées par l'Homme provenaient de cultures ; le reste des récoltes se faisant directement dans le milieu naturel, notamment en Bretagne, à l'aide d'un "scoubidou", sorte de bras hydraulique dont sont équipés les bateaux goémoniers.

Certaines microalgues peuvent être dangereuses...

En parallèle à ces utilisations, certains végétaux marins peuvent présenter un dangre véritable pour l'Homme en cas de proliférations
massives appelées "bloom" ou "marée rouge". Le groupe des Dinoflagellés (algues microscopiques) contient à lui seul une cinquantaine d'espèces toxiques. L'ingestion de fruits de mer ayant concentré des toxines d'algues dans leurs tissus peut provoquer des symptômes neurologiques, digestifs et musculaires pouvant entraîner la mort. En eau douce également, lorsque les conditions sont favorables, des microalgues toxiques prolifèrent, provoquant des morts massives d'animaux et pouvant nuire à la santé des baigneurs, les troubles allant de la simple affection dermatologique à des lésions neurologiques ou hépatiques irréversibles. Lorsque certains représentants du groupe des Haptophytes prolifèrent, ils rejettent dans l'atmosphère des substances chimiques (Di-Méthyl Sulfate) en si grande quantité qu'elles peuvent provoquer des modifications climatiques à l'échelle planétaire en agissant sur la densité nuageuse.

© Frédérique Fernandez
Fucus spiralis L. est une espèce marine courante
sur la côte atlantique européenne.


Pour ce qui est des algues macroscopiques marines, leur prolifération, même si les espèces impliquées ne synthétisent aucune toxine, peuvent être nuisibles pour l'Homme. Par exemple, les "marées vertes" fréquentes en Bretagne et liées à l'utilisation massive d'engrais, sont néfastes aux professionnels du tourisme, car la décomposition des algues vertes échouées (plus de 40 000 m3 /an d'algues du genre Ulva en Bretagne) est à l'origine de désagréments visuels et olfactifs. Les opérations de "nettoyage"qui s'en suivent causent également des déséquilibres écologiques. La prolifération anarchique d'espèces introduites n'est pas non plus sans conséquences sur l'environnement. Le cas de la Caulerpa taxifolia en Méditerranée, largement médiatisé, en est un exemple.

A ces nuisances viennent s'ajouter des cas d'algues parasites d'animaux ou de végétaux terrestres. Des genres tels que Astasia ou Parastasiella s'attaquent aux Crustacés en infestant leurs tissus pour s'y reproduire. Chez les plantes, des espèces économiquement importantes, comme le théier ou le cacaoyer, sont parasitées par le genre Cephtaleuros.

Un rôle primordial !

Finalement, même si certaines espèces peuvent s'avérer nuisibles, il ne faut pas perdre de vue le rôle vital que jouent les algues. Le phytoplancton (l'ensemble des micro-algues en suspension dans l'eau) constitue à l'évidence la plus importante machine à produire de l'oxygène du globe et les "forêts d'algues" sont un lieu privilégié pour la reproduction et la nutrition de beaucoup d'espèces animales.

Les algues sont également un sujet de recherche scientifique très active, comme en témoigne l